Thursday, July 13, 2006

La moitié des Britanniques ne veulent pas partir à la retraite (étude)

LONDRES, 12 juil 2006 (AFP) - Près de la moitié des Britanniques approchant de la retraite veulent continuer un travail rémunéré après 65 ans, et un tiers pensent travailler bénévolement, selon une enquête rendue publique mercredi. Un Britannique sur trois (entre 50 et 64 ans) pense en effet que la retraite traditionnelle n'est plus possible, et 22% disent même ne pas savoir s'ils partiront un jour à la retraite. 12% invoquent des raisons financières, craignant ne pas pouvoir joindre les deux bouts avec leur retraite. 16% expliquent qu'occuper un emploi payé après 65 ans est nécessaire à leur bonheur.
Plus généralement, "beaucoup choisissent de continuer à travailler après l'âge légal de la retraite soit parce qu'ils le veulent, soit parce qu'ils en ont besoin", a expliqué Ali Crossley, une porte-parole de la compagnie d'assurance Prudential, qui a commandité ce sondage réalisé auprès de 1.000 personnes entre le 7 mars et le 7 avril.
Selon Prudential, ces recherches laissent à penser qu'un "nouvel âge de la retraite" est en train de naître, dans lequel les seniors ne quittent plus leur emploi à un âge fixe mais adoptent au contraire un mode de vie plus flexible. Alors que l'espérance de vie dépasse désormais de 20 ans l'âge de la retraite, pour beaucoup, le travail est une stimulation mentale et constitue une part importante de leur vie sociale, a également expliqué Mme Crossley.
clg/bd

Les Britanniques en faveur du départ du vice-premier ministre de Blair

LONDRES, 11 juil 2006 (AFP) - Près des trois quart (70%) des Britanniques veulent la démission du vice-premier ministre John Prescott, au centre d'une controverse depuis plus d'une semaine, selon un sondage publié par le quotidien conservateur The Times mardi.
Cette enquête d'opinion, réalisée par l'institut Populus sur 1.512 personnes entre le 7 et le 9 juillet, montre que 70% des sondés voudraient voir M. Prescott démisionner ou être renvoyé. Ce chiffre est de 59% auprès des seuls électeurs du parti travailliste. Dans un entretien à la BBC jeudi, M. Prescott a pourtant écarté toute idée de démission.
Le vice-Premier ministre de Tony Blair est sur la sellette depuis début juillet pour ses liens avec un milliardaire américain qui souhaite ouvrir un super-casino à Londres. L'opposition accuse John Prescott de n'avoir pas déclaré au registre des intérêts parlementaires ses séjours dans le ranch américain de M. Anschutz et d'être également intervenu en sa faveur à Londres. Cette affaire met aussi en cause Tony Blair, que presque la moitié des sondés (49%) veulent voir partir avant la fin de l'année, contre 41% en janvier.
La popularité déclinante du Premier ministre britannique se confirme également dans ce sondage, avec une cote de popularité tombée à 4,21 sur 10, contre 5,33 en janvier. Le jeune leader conservateur David Cameron fait mieux avec une cote de 4,98 sur 10.
clg/ol

Friday, July 07, 2006

Silence et larmes à Londres pour les victimes des attentats (REPORTAGE)

LONDRES, 7 juil 2006 (AFP) - "Vous êtes toujours dans nos pensées": avec des fleurs, des larmes, et deux émouvantes minutes de silence, les Britanniques ont rendu hommage vendredi aux victimes des attentats.
Aux alentours de King's Cross, l'une des plus importantes gares de Londres, les autobus rouges à impériale et les taxis noirs se figent brusquement dans la rue, à midi. Devant les fleurs qui s'amoncellent en hommage aux 52 morts et plus de 700 blessés des quatre attentats, un millier de personnes s'arrêtent pour se recueillir. A l'image des victimes, toutes les facettes de la société britanniques sont représentées: Blancs, Noirs, musulmans, chrétiens, jeunes, mères de famille, banquiers en costume et ouvriers de chantier... Ils ne se connaissent pas, mais l'émotion pousse certains à se donner la main. Les policiers, présents en nombre dans les transports en commun vendredi pour rassurer les voyageurs au premier anniversaire des attentats, enlèvent leur casque, pour signaler le début des deux minutes de silence.
Le calme soudain dans cette gare que traversent chaque jour 60.000 personnes contraste de manière frappante avec la confusion qui y règnait il y a un an. Sous le hurlement des sirènes, les services d'urgence avaient dû évacuer 340 blessés et des milliers de passagers totalement hébétés, coincés à 20 mètres sous terre dans un tunnel entre King's Cross et Russell Square. La bombe, déclenchée par un Britannique de 19 ans, père d'un jeune enfant, avait fait 26 morts. A la fin des deux minutes, submergés par l'émotion, certains éclatent en sanglots. "Aux innocents qui sont morts. Aux courageux qui ont sauvé nos vies. Aux blessés qui ont survécu. Et à nous tous qui pleurons. Et pourquoi? Pour une cause qui repose sur des mensonges. Demeurez en paix, mes amis", lit-on sur une des nombreuses cartes anonymes, attachée à un bouquet, parmi les photos, poèmes, messages déposés depuis le matin. "Je me suis dit que je devais prendre le métro parce que sinon, ce sont les terroristes qui gagnent. Mais je regardais autour de moi", explique Chris Rose, 20 ans.
A la station de métro d'Edgware Road, cible d'un attentat qui a fait 6 morts et 163 blessés, des gerbes de fleurs ont été déposées sur les quais. Pendant les deux minutes de silence, tout le monde se fige sur les escaliers: les employés, en uniforme orange, à gauche, les voyageurs à droite. Revivant les moments dramatiques qu'ils ont vécus, les employés du métro tombent dans les bras les uns des autres, d'autres pleurent.
A Regent's Park, toute la journée, le public a défilé pour déposer un oeillet violet dans une mosaïque géante en forme de fleur. "Je suis venu déposer une fleur car c'est très important de faire ce geste, ça compte beaucoup pour moi", raconte Andrew Garnett, 27 ans, qui travaille dans une maison d'édition. "Ce matin je me suis mis à pleurer, comme ça. Ca ne m'était jamais arrivé, je ne peux pas l'expliquer", confie-t-il à l'AFP.
Le silence est observé aussi à Wimbledon, à l'ouest de Londres, par 700 fans de tennis, qui attendent le début des matches retardés par la pluie.
Loin de la capitale, sur Tempest Road, dans le quartier pakistanais de Beeston à Leeds (nord), où a grandi Shahzad Tanweer, l'un des kamikazes, la vie quotidienne se poursuit. Personne ne semble remarquer que le reste du pays s'est arrêté.
rjm-clg-cac/bd

Thursday, July 06, 2006

Fête à Trafalgar Square, pour fêter les jeux Olympiques de 2012

LONDRES, 6 juil 2006 (AFP) - Londres a célébré jeudi à Trafalgar Square son élection, il y a un an comme ville d'accueil des jeux Olympiques de 2012, avec force danseurs et musiciens, et la présence entre autre du Premier ministre Tony Blair et du maire de Londres Ken Livingstone.
Il y a longtemps que la place centrale de Londres, Trafalgar Square avec sa colonne Nelson, n'avait connu de duel au fleuret. Sur le parvis devant la National Gallery, des couples d'escrimeurs masqués se sont affrontés parmi les cotillons multicolores. Des sportifs professionnels et licenciés sont venus participer à la fête, et initier gratuitement les plus jeunes dans des stands campés autour des deux fontaines.
"C'était il y un an. Nous avons encore six ans, cela va être dur, mais nous allons y arriver", a déclaré Tony Blair à la foule. Et se souvenant du moment où le président du Comité international olympique Jacques Rogge avait le 6 juillet 2005 annoncé à Singapour la victoire de Londres, face à Paris, Madrid, New York et Moscou, M. Blair a ajouté : "je n'avais jamais ét aussi content d'entendre dire "Londres" avec un accent étranger". Le maire de Londres, Ken Livingstone, a rappelé les enjeux de la compétition olympique pour la capitale: "Nous avons la chance de montrer cette ville comme on ne l'a jamais vue". "Il s'agit d'une opportunité formidable pour le business et pour l'éducation", a-t-il ajouté. Teresa Jowell, la ministre de la Culture, des médias et du sport a quant à elle souligné "l'esprit de courage et d'optimisme" de la ville olympique, qui 24 heures après avoir célébré sa sélection, avait été victime l'an dernier d'attentats terroristes qui avaient fait 56 morts dans les transports en commun.
Mais jeudi, l'ambiance était simplement à la fête, avec des enfants piquant un sprint sur une piste aménagée, sous les encouragements des familles et les flashs des touristes, pendant que d'autres s'essayaient au rameur. Plus loin, les plus obstinés pédalaient énergiquement sur des VTT.

Mondial-2006 - La presse britannique salue le "magicien" Zidane

LONDRES, 6 juil 2006 (AFP) - "Allez Zidane": à l'instar de l'Independent, la presse britannique était unanime à rendre hommage au capitaine des Bleus, qui a éliminé le Portugal mercredi et jouera son dernier match lors de la finale de la coupe du Monde, contre l'Italie, dimanche à Berlin. "Zidane accorde un au revoir en or en étant au rendez-vous pour la France", écrit The Independent. "Dimanche à Berlin, il va dire au revoir sur la plus grande de toutes les scènes: en menant la France en finale de la coupe du Monde contre l'Italie". "Quelle façon de s'en aller, et quel joueur", s'extasie-t-il, en soulignant qu'à 34 ans, "les raffinements subtils de sa technique demeurent". "Zidane dans le mille pour un dernier hourrah à Berlin", reprend le Times, également sous le charme. "Si rien ne définit mieux un homme que la note sur laquelle il part, il est juste que le dernier match de Zinédine Zidane soit une finale de la coupe du Monde", ajoute-t-il. "Zizou, Zorro, Ze Man. Appelez-le comme vous voudrez... cette nuit était faite pour Zinédine Zidane", écrit le Sun dans une colonne spécialement consacrée au capitaine français. Et le tabloïde de se désoler qu"'à présent, nous allons à Berlin pour le chapitre final de l'histoire de Zinédine Zidane". Pour le Daily Mirror, "ZZ l'a fait et bien fait". "Le tournoi qui menaçait d'apporter les preuves définitives de la chute et du déclin (de Zidane) offre à présent la chance d'un ultime adieu dimanche à Berlin", s'amuse le tabloïde. Le Daily Express s'emporte et va jusqu'à crier "Allez les Bleus" pour "une finale en fanfare pour Zidane". Et le journal de se réjouir à l'avance de voir que "Zinédine Zidane est prêt pour une dernière démonstration de ses talents magiques sur la plus grande de toutes les scènes", car "le maestro de Marseille (..) a montré que son génie ne s'est pas encore estompé".

GB: Enquête sur la mort suspecte d'un soldat après une punition

LONDRES, 5 juil 2006 (AFP) - Cinq militaires étaient entendus mercredi par la police britannique après la mort suspecte d'un soldat survenue lundi, probablement à la suite d'une punition infligée par sa hiérarchie dans la caserne de Tidworth (sud-ouest de l'Angleterre).
Gavin Williams, 22 ans, aurait été puni pour avoir aspergé à l'aide d'extincteurs des officiers après une soirée arrosée suivant l'élimination de l'Angleterre de la coupe du Monde de football. Les cinq hommes, arrêtés lundi et mardi, sont soupçonnés d'homicide involontaire.
Plutôt que de lui infliger une procédure disciplinaire normale, un sergent avait décidé de lui faire subir une punition "informelle" en le forçant à courir, en milieu de journée et en pleine canicule, autour de la caserne et lesté de poids. Après avoir couru 20 minutes, Gavin Williams s'est effondré inconscient. Il est decèdé à l'hopital de Salisbury peu de temps après. "Ils l'ont puni jusqu'à ce qu'il meure", a déclaré une amie de la victime au Times. "Il les a supplié d'arrêter mais ils ont refusé".
Cette mort ravive des inquiétudes concernant les pratiques punitives à l'encontre des recrues. Jeff Cuthbert, élu à l'assemblée du Pays de Galles, a appelé "à une enquête approfondie" sur les circonstances du drame.
Le ministère britannique de la Défense a déclaré "prendre l'affaire très au serieux".